À l’origine de ce projet, on trouve la volonté d’engager une nouvelle collaboration entre les enseignants et les étudiants de l’atelier de Didactique visuelle de la Haute école des arts du Rhin et du Master d’Histoire de l’art, de l’architecture et du patrimoine de l’Université de Strasbourg.
Dans le cadre du programme Didactique tangible, nous avons choisi de concevoir et de réaliser durant le premier semestre de l’année pédagogique 2016/2017 ce site Internet qui aborde le thème du visage sous différents angles.
Il a mobilisé seize étudiants de l’atelier de Didactique visuelle : Coline Aubert, Tanguy Chêne, Guillaume Clausolles, Garance Coquart-Pocztar, Léon Delage, Armelle Exposito, Camille Fiore, Manon Galvier, Caroline Gauthier, Pierre-Baptiste Harrivelle, Léonie Koelsch, Claire Martha, Alice Noulin, Martial Obry, Vinodhini Ramasamy-Nagarajan (étudiante indienne en échange), Michèle Stockhausen.
Ainsi que quatre étudiantes du Master d’histoire de l’art : Marie Baradel, Elsa Cuillé, Océane Philippe, Maud Sembach.
Ce site Internet s’inscrit dans la généalogie des différentes publications digitales développées par l’atelier de Didactique visuelle. Il a pour ambition de poursuivre la réflexion engagée quant aux potentialités offertes par l’édition numérique et aux changements de paradigme qu’elle implique dans l’approche et la diffusion de la recherche, de la pédagogie, du documentaire et de la médiation par l’image.
Martial Guédron, historien de l’art et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, dont le dernier intitulé « Visage(s). Sens et représentations en Occident » est paru aux éditions Hazan en 2015, a ouvert le séminaire par une première conférence sur la thématique du visage en éveillant les étudiants à toute une palette de questionnements : l’histoire des représentations du visage, le visage comme reflet de notre identité, le visage comme espace de projection des émotions, le visage comme interface qui nous permet d’entrer en relation avec l’autre, le visage comme révélateur de notre humanité, la figuration du visage déformé par la maladie, les accidents, les grimaces, etc., ou, dans le domaine des arts figurés, par la caricature et les anamorphoses.
Les étudiants ont choisi leur terrain documentaire parmi une variété de partenaires, structures et experts, contactés en amont de cette séquence pédagogique par Olivier Poncer :
– Muséum national d’histoire naturelle / Musée de l’Homme ;
– Division police technique – Direction régionale de la police judiciaire Grand-Est – Strasbourg ;
– Fonds de collection de l’École nationale supérieure des beaux-arts ;
– Cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg ;
– Docteur François Sellal, neurologue à Colmar au sein de l’hôpital Louis Pasteur ;
– Groupe de recherche « Cognition, Perception et Usage » au LIMSI-CNRS.
Autant de champs disciplinaires qu’ils ont investis individuellement ou par groupe associant, pour certains, des tandems étudiants de Didactique visuelle et d’Histoire de l’art, selon leurs propres motivations et les points de vue qu’ils souhaitaient développer.
Les réalisations présentées ici, ont toutes été travaillées en constant dialogue avec les experts associés et ont bénéficié de leur évaluation scientifique attachée à chaque champ d’étude.
Deux projets intègrent le protocole de la collection de courts formats audiovisuels, didactiques et documentaires : « Art’propos » , réalisés par des équipes mixtes associant des étudiants en école d’art et à l’université et qui compte à ce jour douze titres.
Les autres projets sont en grande majorité des courts métrages audiovisuels qui relèvent du documentaire, du documentaire-fiction, du film d’animation, du film d’auteur ; elles comprennent également une publication imprimée.
Sauf mention contraire, tous les textes, films, animations, photos et illustrations présentés sur ce site ont été réalisés par l’équipe impliquée dans le projet, avec l’aimable autorisation des partenaires concernés.
L’intérêt de réunir sur un seul site Internet cette diversité d’approches réside dans le fait de définir et de lier les notions communes, théoriques et historiques et anthropologiques, qu’elles partagent, afin d’observer leurs convergences et leurs interactions.
Ces « notions clefs » ont été l’objet d’un conséquent travail de recherche et d’écriture assuré par Marie Baradel, étudiante en Master d’Histoire de l’art à l’Université de Strasbourg.
Le programme Didactique tangible s’inscrit dans une démarche épistémologique menée avec des créateurs, praticiens du domaine d’étude, en collaboration avec des experts, des enseignants et des étudiants des thématiques investies, afin d’éclairer, d’analyser et de mettre en liens différents modes de représentation et de transmission des sciences et des savoirs.
Un des objectifs au cœur des préoccupations du programme Didactique tangible concerne l’élaboration et l’expérimentation d’outils et de dispositifs didactiques contemporains, intégrant notamment les pratiques numériques, afin de questionner, de prolonger et d’hybrider des pratiques antérieures de médiation par l’image.