De nos jours, Arthur Patin, un jeune vidéaste, cherche à capter les émotions de différents acteurs. Il les soumet à des phrases suggérant des réactions de tristesse, de joie, de colère de peur, de dégoût, de surprise. Toutes leurs expressions sont filmées face caméra. Il étudie dans un second temps ses prises de vue en les retravaillant (ralenti, montage simultané de deux images, etc.) afin de mettre en valeur la façon dont ces individus mobilisent les muscles de leur visage pour exprimer ces émotions.
Ce documentaire-fiction s’intéresse au protocole imaginé par Duchenne de Boulogne, médecin et photographe du milieu du XIXe siècle. Ce dernier avait recours à la stimulation électrique pour étudier le lien entre les expressions, les sentiments et les muscles de la face. Il appliquait pour cela des réophores (électrodes) reliés à un appareil à induction sur des zones ciblées du visage de ses patients afin de contracter les muscles choisis. Les expressions ainsi composées étaient captées par la photographie.
Arthur Patin, le personnage mis en scène dans ce film, partage et commente ses propres expériences. Il permet au spectateur de découvrir et d’étudier d’une façon nouvelle et narrative différentes dimensions des recherches de Duchenne de Boulogne : la métamorphose d’un visage, le passage d’un état neutre à un état expressif ou encore l’aspect très mécanique de l’électrisation. Et ce tout en parlant de son travail, dont il semble assez fier !
© Coline Aubert
Arthur Patin, le personnage mis en scène dans ce film, partage et commente ses propres expériences. Il permet au spectateur de découvrir et d’étudier d’une façon nouvelle et narrative différentes dimensions des recherches de Duchenne de Boulogne : la métamorphose d’un visage, le passage d’un état neutre à un état expressif ou encore l’aspect très mécanique de l’électrisation. Et ce tout en parlant de son travail, dont il semble assez fier !
Ce film a été réalisé avec l’aimable autorisation de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
Nous tenons à remercier le directeur des beaux-Arts, Jean-Marc Bustamante, ainsi que Monique Antilogus, responsable du service photographique, Anne-Marie Garcia, conservatrice responsable des collections et Isabelle Reye, service de la communication pour nous avoir ouvert l’accès au fonds de collection de Duchenne de Boulogne.
Nous remercions également Stéphanie Dupouy, maîtresse de conférences en Philosophie à l’Université de Strasbourg, pour nous avoir aidés à documenter l’œuvre de Duchenne de Boulogne.